30 avril 2006

Soirée noire à la cité universitaire

Dérive et bourlingue dans Paris. Vernissage à la galerie Magda... de jolies petites poupées putes avec cul de poule. Peinture monomaniaque, variation féministe sur « la tête de clown. » ...Ça se vend, les têtes de clown ! me disait le galeriste Rambaud. Quelques mois plus tard, il s’achetait une machine à lavement qu’il louait dans le Marais. Vive l’art ! Ah ! La fameuse tête de clown, celle de Jugnot dans les Bronzés font du ski. Putain, l’art pictural de notre temps me fait regretter les monochromes de Klein. Ceinture noire de judo ça devait dépoter dans la galerie du quai des Grands Augustins, celle de mon grand père dans les Fifties. Ces têtes de clown féministes me font bien chier. Ha$$en en tenue de ninja butine à tout vent. Le vin blanc s’évapore en fond de bouteille. Un vent mouillé balaie l’esplanade de la TGB. Une vioque est emportée dans une bourrasque. TH poussé par les Alizés dérive vers le bar. Une journaliste de Elle flash les chapeaux. Le style Jean Moulin fait des ravages. L’homme de Puerto Montt, en treillis et natte d’Atahualpa à perdu son haut de forme Replay. On se gerbe vite fait et Ha$$en trace comme un cow boy dans un saloon d’Abilene. Traversée de ChinaTown, la route des écoliers pour aller au Man Ray. Plan pue du slip. On en profite pour essorer nos vessies dans les gogues. Direction la cité universitaire. Grâce au tramway, la sortie du métro à 23H00 à un petit côté Brasilia en construction. Malgré le camion rouge du traiteur Duval, on se perd dans le parc comme des nains de jardin. On confond « soirée noire » et « soirée africaine », et on tombe à bras raccourcis dans la maison de l’Afrique ( ?), toute sirène hurlante qu’on à pris pour des basses ( ils avaient cramé leur barbecue !). L’homme de Puerto Montt demande aux Africains si c’est bien ici la soirée noire ! Ils sont un peu surpris de l’adjectif... On vérifie sur le papier « c’est bien marqué « soirée noire » ... On traverse le parc trois fois comme des serial killers en manque avant d’arriver à temps dans la grande agape du ministère de la culture. Lumière noire, bouffe noire, cadeaux noirs, musique polar noir. Pas de vodka noire, par contre, mais le champagne est toujours doré. La Cliquot se prend comme une veuve lubrique. Gloubiboulga à coups de petits fours admirables. Le gratin de la danse contemporaine française commence à s’émoustiller du bassin. Le salon Honorat, galerie des glaces version bourgeoise, se permet des audaces de début d’orgie. Les Africains sont venus en masse à la soirée noire. Une danse étrange le Johnny Klegg, semble être la dernière tendance chez les petites secrétaires du ministère. Elles bougent leurs petits culs et entrechoquent leurs genoux comme des vierges callipyges anorexiques. Le moindre laideron, en exécutant toutes les positions du Kamasutra en 5 secondes, provoque des érections improbables chez la gente masculine. Ha$$en, en guerrier zoulou, se zouk et joue à frotte-minou avec une fausse pucelle en marcel. Plus loin, l’homme de Rio et T.la fronde, entreprennent à donf les donzelles belles à prendre. Vive la culture ! Avant de me coucher, je lis une page des oeuvres complètes de Lenine.

Définition :Nanochevik, nanochévisme

Nanochévik, nanochévisme (XXIe siècle) n.m. et adj. Dérivé du russe menchevik (minoritaire) et bolchevik (majoritaire). Il s’agit de la plus petite particule révolutionnaire existante (nano). Le nanochévik peut aussi être synonyme de révolutionnaire de salon bien que cette qualification soit réductrice. On peut considérer que le nanochévisme est une forme d'atomisme appliqué au concept de révolution. Le nanochévik tente de découvrir des modes d’actions subjectifs, susceptibles d’avoir une influence sur la réalité. A l’opposé des grands soulèvements de masse de Robespierre, Blanqui, Bakounine et Lénine, le nanochévisme est un système du « grain de sable » dans la machine, ou du « ghost in the shell ».