31 janvier 2009

Jan Bucquoy : Le coup d'Etat du 21 mai 2008 - En Belgique !







Récapitulation des coups d'Etat de Jan Bucquoy

1-décapitation du buste du roi Baudouin de Belgique sur la Grand-Place de Bruxelles (1992)

2-première tentative de coup d'État le 21 mai 2005, annoncée depuis plusieurs années : manifestation et arrestation à la sortie de la Place Royale, bordure de la « zone neutre », qu'il a réussi a traverser après négociation, alors qu'il lance, seul, l'assaut contre les forces de l'ordre, brandissant un drapeau anarchiste de son cru (fruit rouge et banane sur fond noir), pendant que Noël Godin chante l'hymne : Amusons-nous / Faisons les fous / La vie est si courte après tout / Ouh-ouh

3-deuxième tentative de coup d'État le 21 mai 2006, arrestation par deux policiers dans la zone neutre autour du parlement

3-troisième tentative de coup d'État le 21 mai 2007, parvient après discussion avec un monsieur en cravate à pénétrer avec son complice à l'intérieur du Palais royal. Sors discrètement par l'arrière toujours avec son compagnon sous les seuls regards de gens assermentés et d'un cycliste en chaussures noir-jaune-rouge, pantalon de treillis vert kaki, braguette ouverte, slip jaune, sachets en plastique bleu-blanc-rouge, pull jaune en coton de la 3e batterie de cuisine du 61e RA dont la devise est Sursum Corda (Hauts les Cœurs), perruque-bonnet rasta

4-quatrième tentative de coup d'État le 21 mai 2008, de nouveau un très bel échec, la partie n'est pas terminée

Prochain coup d'Etat de Jan Bucquoy, le 21 mai 2009 _ Bruxelles - Royaume de Belgique



25 janvier 2009

L'Opération Walkyrie et l'Allemagne secrète de Stefan George












Pierre Assouline, dans son article Le spectre du poète Stefan George derrière … Tom Cruise, nous parle de l'influence du poète allemand sur les officiers de l'Opération Walkyrie qui tentèrent d'assassiner Hitler en 1944. On regrette cependant la comparaison assez osée qu'il fait entre le poète et l'Église de scientologie...(Il ne dois pas y croire lui même...) Mais reconnaissons que Pierre Assouline touche là un point essentiel des paradoxes de la résistance allemande contre Hitler. Stefan George, même s'il était mort au moment des faits, fut bien le véritable «maître secret» de la conspiration. Tout commence vers 1900, avec la rencontre de Maximin, mystérieux maitre et muse homosexuelle de Stefan George. Ainsi, Henry Benrath, écrivait dans Stefan George, éducation d'un poète par un poète (Ed Stock), à propos de Maximin en 1936, « Si jamais âme humaine est une et indivisible, et dans son être et dans son devenir : c'est bien celle du poète ! Donc que Maximin soit une projection de rêves inassouvis» de George ou l'événement le plus central, le plus positif de sa vie ; qu'est-ce-que cela signifiait ? Rien. Maximin vivait par le poème qu'il était devenu. Il vivait donc de la réalité la plus réelle qui soit : celle de l'Art».

Après le vide laissé par la mort de Maximin, Stefan George considère qu'il ne s'agit plus de créer de nouvelles œuvres d'art mais de fonder un cercle initiatique pou régénérer l'Allemagne. C'est dans cette optique que Stefan George décide de créer le « Cénacle» (Kreis) où Cercle Cosmique, alliance volontaire d'un maître et de ses disciples. Invisible, sans domicile fixe, il parcours l'Europe comme le prince d'une Allemagne qui s'épanouit dans le quartier bohème de Schwabling à Munich ou à Berlin. Dans l'idée intellectuelle de George, ce «Nouveau Reich, cette Allemagne secrète » ne peut pas avoir de frontières géographiques.Ses confins sont imaginaires car spirituels. Il s'agit d'une communauté humaine unie par une même volonté, la même conception du devoir et du sacrifice. Déjà, dès les années 1900, ce Reich imaginaire, cette «Allemagne clandestine» s'oppose au Reich réel, car il se veut le procréateur d'une Allemagne future...


 Le cénacle cultive ainsi un sens du devoir et une fraternité secrète de ses membres dont l'idéal «chevaleresque» considère la possibilité du martyr et du sacrifice de sa vie comme un élément fondamental de l'enseignement du «maître». Dans «Der Taeter» (Les bourreaux) celui ci revendique d'ailleurs le recours à la violence : «O destin bien léger de celui dont la haine/ Ne médita jamais où placer le poignard». Il y a évidemment une filiation spirituelle évidente entre le Cénacle et la secte ismaélienne des Assassins et leur concept de « Nouvelle Prédication», telle qu'elle est décrite par Bernard Lewis dans « Les Assassins, Terrorisme et politique dans l'Islam médiéval» (1967), et qui se rapproche de la Régénération prônée par le Cénacle. D'un point de vue moderne, quelque soit l'objectif de l'Opération Walkyrie, les membres du Kreis, et ceux du complot contre Hitler, seraient aujourd'hui considérés comme appartenant à une organisation terroriste à part entière. Chose étonnante et qu'il faut rappeler, Stefan George abhorrait Hitler, pourtant chacun avait fait de la swastika l'emblème de son mouvement... ( Signes et insignes de la catastrophe: de la swastika à la Shoah, par Jean-Luc Evard, publié par éditions de l’éclat, 2005). En 1922, Stefan George dédicace son ouvrage «Geheimes Deutschland» (Allemagne secrète) à Berthold Schenk Graf von Stauffenberg, qui n'est autre que le frère du personnage interprété par Tom Cruise dans le film Opération Walkyrie.

Berthold sera accroché à un croc de boucher et pendu avec une corde de piano avec les autres conspirateurs. Nous savons que Hitler fit réaliser un film sur le supplices des membres du complot. Un film qu'il se fit passer en boucle, savourant les horribles tortures supportées par ces hommes qui avaient osé attenter à sa vie. Sa rage et sa soif de vengeance était à la mesure de son incompréhension, de la découverte que des hommes dirigés par l'esprit d'un poète homosexuel, étaient capables d'actes de sacrifice et de fanatisme, allant jusqu'à considérer que le terrorisme était une voie naturelle pour atteindre leur objectif. Il manquait cependant un élément à ce tyran psychopathe amateur de snuff movie, c'était le cri de victoire lancé par Claus von Stauffenberg à la face de ses bourreaux : « Longue vie à notre Allemagne secrète !».

Il existait donc une Allemagne clandestine au dessus du Reich, il existait un serment bien plus puissant et plus terrible que le serment d'obédience au furher, un serment d'assassins capables d'envisager le plus dangereux de tous les crimes. 

Des assassins prêts à mourir, à sacrifier leur devoir, leurs femmes et leurs enfants, des assassins prêts à tout pour enfoncer le poignard dans le cœur même de l'Allemagne nazie. L'organisation et la mise en place de ce complot au sein même de l'État national socialiste était déjà un exploit extraordinaire, et son échec n'était pas un échec... L'Allemagne secrète survivait au Troisième Reich, Hitler pouvait tuer les conjurés du Cénacle, mais l'idée semblait bien plus immortelle que ce fumeux Reich de mille ans. Quelque part dans la nuit dangereuse, le fantôme de Maximin venait désormais hanter les cauchemars du Furher, et l'opération Walkyrie sonnait le glas de l'Allemagne nazie et enclenchait la chute inéluctable du Tyran...





20 janvier 2009

Industrie automobile : le courage où la trahison...


















Les grandes industries automobiles, fleurons du capitalisme moderne, sont en crise... Les ventes s'écroulent sous l'effet de plusieurs facteurs que sont les tracasseries policières et administratives pour les possesseurs de voitures, l'effet humiliant des radars pour contrôler la vitesse, la lutte contre les voitures dans les grandes villes, et le coût de plus en plus important de la maintenance pour des machines que les gens utilisent même rarement... 

Le problème se pose aujourd'hui de repenser la place de l'automobile dans nos sociétés et de savoir si l'industrie automobile est un facteur de prospérité ou d'appauvrissement pour nos sociétés postmodernes ? 

Nous savons ainsi que depuis dix ans, les grands groupes automobiles ont systématiquement sapés les bases de la cohésion sociale en obligeant les sous-traitants à faire fabriquer leurs pièces en Chine même lorsque le coût était supérieur. Il s'agissait alors de fédérer un mouvement considéré comme inévitable dont l'objectif avoué était de diminuer la force de travail de 70 % par des délocalisations appliquées à tous les secteurs d'activités. La raison invoquée était «  si nous ne le faisons pas nous disparaissons... »

Cette «politique étrangère» a conduit à un transfert de nos technologies et secrets de fabrications vers l'Asie, et à la désertification de certaines zones industrielles ainsi que l'abandon de populations entières aux services sociaux de l'État...

A d'autres époques, cette «politique» aurait été considérée comme un sabotage industriel et un crime de haute trahison... Autre époque, autres mœurs... Aujourd'hui la trahison est récompensée et reçoit l'assurance de quelques milliards d'aides dont on sait déjà que l'argent servira à réduire les effectifs et à délocaliser ce qui peut encore l'être.

Aujourd'hui, l'agenda de l'industrie automobile n'est pas géré dans les sièges sociaux où les ministères, mais directement en Chine... Nos magnifiques fleurons nationaux et leurs sous-traitants ont ainsi un oukase de cinq ans, décidé par le gouvernement chinois, pour que toute la production étrangère soit entièrement réalisée en Chine sous peine d'expropriations et de pertes de leurs avantages... Qu'est-ce que cela veut dire ? En gros, dans cinq ans, aucun industriel ne pourra se contenter de faire fabriquer quelques pièces en Chine et les exporter... Dans cinq ans, les industriels devront faire fabriquer leurs produits de A à Z en Chine, et leurs savoirs faire ainsi que leurs secrets devront être dévoilés aux entreprises chinoises.

Il faut bien comprendre que certaines pièces mécaniques et procédés métallurgiques ont été mis au point depuis plusieurs siècles dans certaines régions françaises. Il s'agira donc du plus grand transfert de technologie opéré par la France depuis son existence... Il s'agira d'un véritable appauvrissement de notre culture industrielle... Il s'agira, de ce que l'on peut appeler une véritable trahison … 

Mais une telle infamie à un prix encore plus infamant : les Français devront payer de leur poche...

Aujourd'hui, le problème semble donc, pour les hommes de bonne volonté, de choisir entre l'infamie et le courage.

Le courage consiste à considérer que ces gros groupes industriels ne sont plus capables d'assurer la prospérité de la nation, qu'ils sont trop lourds, trop peu innovants, et trop dangereux pour notre propre sécurité. Nous devons prendre conscience qu'il faut parfois casser en plusieurs morceaux ce qui ne peut être réformé. De la même manière que l'on brisait les idoles de bronze dans l'antiquité pour fondre les morceaux pour fabriquer des armes et des socles de charrues, ils nous faudra briser l'industrie automobile en plusieurs petites structures efficaces et seules capables de fabriquer les voitures du futur... (Roosevelt l'a fait avec les grands groupes énergétiques de son pays). Il y a ceux qui choisissent la voie du courage ou celle de la lâcheté... Choisissez...

17 janvier 2009

J'adore " Beirut' !




Prochain concert : 12 mai Bataclan, Paris, France